Les danses africaines en quelques mots...


Les danses Africaines se voient et s'entendent par des rythmes et des mouvements qui reflètent le quotidien des pays d'Afrique Noire.


Elles accompagnent tous les événements de la vie: naissances, baptêmes, mariages, circoncisions, funérailles, rituels liés aux saisons ...


Le danseur puise son énergie dans le sol pour la transmettre à tout son corps. C'est en quoi les danses traditionnelles africaines sont des danses naturelles. Elles permettent au danseur ou à la danseuse de vivre son propre rythme et invitent les spectateurs à bouger. Car les danses africaines sont un partage et une invitation :

- un partage entre les danseurs et les musiciens qui sont interdépendants par l'énergie qu'ils s'apportent les uns aux autres

- une invitation à comprendre et se transmettre les traditions ancestrales par des gestes, des chants et des rythmes symboliques.


 L'art africain ne vise pas la représentation, l'imitation ou la figuration mais la signification, la symbolique.

A chaque moment, les danses africaines sont utilisées pour raconter, communiquer ou plus simplement pour vivre. Elles sont une composante majeure de la vie sociale. Elles font donc partie de la vie quotidienne du village, elles sont complètement intégrées aux activités.

Elles sont constituées d'un ensemble de danses originales qui convient à toutes les circonstances et rythme les grands événements de l'existence.

Les danses en Afrique sont un élément essentiel du patrimoine culturel. Elles sont l'expression vivante de sa philosophie et la mémoire de son évolution. Elles témoignent d'une connaissance et sont chargées de la transmettre.

 

Les danses africaines sont un apprentissage de pas précis, codifiés.

En Afrique, chaque danse comporte un pas de base. Ce pas constitue le soubassement sur lequel le danseur se construit. C'est à l'intérieur des temps qu'exige ce tremplin que l'artiste improvise. C'est la maîtrise du pas de base qui devient source d'inspiration et qui lui permet de créer de nouvelles figures. Le pas de base demeure, l'improvisation est spontanée et est sujette d'autant plus à l'état d'âme du danseur. L'improvisation a une part importante dans la danse mais la répétition également.

 Les danses en Afrique reposent sur la répétition du geste appris selon la tradition, c'est à dire non une simple imitation du maître, non une copie, mais une connaissance parfaite du geste, par un apprentissage, un perfectionnement, une maîtrise, qui laisse le ou les danseurs libres à partir de leurs techniques, d'improviser et de répondre par des gestes selon leurs inspirations.

Le danseur traditionnel africain est en perpétuel dialogue avec le cosmos et comme tout langage il respecte les "mots ", mais improvise, crée sa "phrase ".

 

La même danse exécutée deux fois de suite n'a que son rythme qui reste identique.

C'est donc une liberté créatrice. C'est l'image d'une pensée qui cherche, qui progresse et qui peu à peu se précise. L'improvisation effectuée par le danseur développe le sens du rythme qui le conduit à un meilleur équilibre entre le physique et l'intellect et réveille chez lui un esprit d'initiative et d'invention.

En effet, la présence de plusieurs danseurs ou danseuses au cours de fêtes, provoque une émulation qui favorise beaucoup l'improvisation.

Chacun des artistes, une fois son répertoire épuisé et pour satisfaire aux exigences de la foule, doit inventer de nouvelles figures.

 

Dans les sociétés traditionnelles africaines, les connaissances se transmettent oralement.

 

Le culte de la parole a fait de celle-ci un vecteur essentiel de transmission et de contact à travers tout le continent. La transmission orale pour les Africains, c'est l'enseignement à tous les degrés. Elle englobe aussi bien la morale, la philosophie, les mathématiques, la géométrie, l'histoire, la généalogie, les coutumes et tout ce qui s'appelle connaissances humaines au point de vue culturel et cultuel.

Les danses font partie de cet enseignement de connaissances. Les enseignements sont donnés par des vieillards, grands initiateurs, les maîtres. Les enseignements passent par l'initiation, l'apprentissage, le perfectionnement, la répétition, la maîtrise.

 

Les danses traditionnelles en Afrique naissent de l'union intime du son et du geste, du mouvement et de la musique. Elles sont indissociables du rythme et si la présence d'un batteur de tambour n'implique pas obligatoirement la présence d'un danseur, par contre la mobilité de celui-ci en piste exige celle d'un percussionniste. Ce dialogue est inhérent à la pratique de la danse.

Le batteur joue un rôle important. Il est le savant du son et du rythme. Il fait bouger les corps, il suscite chez les danseurs les gestes en harmonie avec la musique. Il s'instaure une communication. Les deux personnages doivent, dans une certaine mesure, vibrer au même rythme et communier spontanément à la même source d'inspiration et de création.

Un contact très intime s'établira alors entre le danseur et lui, un véritable dialogue que seul un homme (ou une femme) averti pourra percevoir.

Battre le tambour dans les sociétés africaines est une spécialisation très éprouvante dont on n'acquiert la maîtrise qu'au fil des années, à force de pratique. Le tambour revêt un caractère sacré et rituel, il est lié aux forces cosmiques.


La danse africaine ne se danse donc pas toujours sur le même rythme. Il existe autant de rythmes que de danses, soit des milliers!